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Conte de la barbarie ordinaire

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de Marie Gillois - 224 pages.

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Divorcée de son mari converti à l’Islam, une jeune femme, Marie Gillois, s’est trouvée contrainte d’emménager avec ses quatre enfants dans une cité sensible du 20e arrondissement de Paris. Ce qui au départ lui semblait être le paradis – un appartement suffisamment grand pour sa famille, avec un loyer adapté à ses moyens – est vite devenu un enfer : trafics de drogue, racisme anti-blanc, agressions gratuites, tournantes, dictature de la racaille…
Pendant des années, elle a vu, subi, encaissé, alors que les institutions fermaient les yeux. Pire, elle a vu son fils être contraint de rejoindre une bande de dealers, et stocker de la drogue dans sa chambre, et s’est trouvée impuissante à l’aider. C’est cet enfer de plusieurs années, cette vie dans la peur, qu’elle raconte dans un livre bouleversant.
"Une dizaine de jeunes gens se tiennent debout dans le passage. Grands, musclés, imposants, très noirs de peau. Comme des gardiens du seuil. J’hésite à avancer. Ils bloquent le passage et semblent décidés à rester là. Bouger pour laisser passer les gens ne leur vient pas à l’esprit. A moins qu’ils ne fassent exprès pour me gêner, pour me tester… Je comprends rapidement qu’il n’y a pas d’autre moyen que de traverser l’attroupement, en faisant semblant d’ignorer leur présence. Je me faufile. Je devine qu’il ne faut ni les regarder, ni leur adresser la parole. Faire comme si de rien n’était. Je cherche la loge du gardien. Cela me permet de sembler indifférente aux réflexions que ma présence provoque. Comme si le fait d’entrer là n’était pas anodin, et qu’il fallait payer un tribut aux habitants, subir une sorte de rituel. J’ai réussi la première épreuve et traversé vaillamment le groupe qui n’a pas bougé d’un pouce, m’obligeant à les frôler. Je descends l’allée, et avant que je n’aie tourné à gauche comme indiqué sur le plan, une ribambelle d’enfants m’entoure. Ils sont sales et dépenaillés. Je les trouve attendrissant dans leurs guenilles maculées de boue. Je leur souris. Ils ont de grands yeux noirs, et sur leurs visages, nulle souffrance ne peut se lire, malgré la misère la plus crue. Sans sourciller, trois ou quatre d’entre eux dressent fièrement un doigt d’honneur à mon intention. Mon sourire se fige en une grimace gênée. D’autres me lancent des grossièretés dont ils semblent ne même pas connaître le sens. "  P. 11-12.

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